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Aucun des deux accusés de la fusillade d’Issy-les-Moulineaux, jugés pour avoir tenté de s’entre-tuer, n’ira en prison. Au terme de trois jours d’ un procès qui n’aura pas apporté toutes les réponses sur l’échange de coups de feu du 3 janvier 2013, devant le restaurant le 1001 pâtes, les jurés ont condamné Halim à cinq ans d’emprisonnement. Sans le contraindre à aller en cellule. Les lourdes séquelles des blessures provoquées par les balles reçues lors de cette fusillade auront vraisemblablement décidé les jurés à ne pas imposer la vie carcérale à cet homme de 33 ans, désormais handicapé à vie
Le deuxième accusé du procès, Samir, lui, est acquitté. C’est pourtant bien lui qui a tiré sur Halim, selon le verdict des jurés. Mais la cour a accepté l’argument de ses avocats, Mes Grégory Bensadoun et Joseph Cohen-Sabban : c’était de la « légitime défense ». Résultat, c’est l’acquittement.
« Il a tiré dans un réflexe, une réaction instinctive »
Dans ses réquisitions, l’avocat général, Dominique Borron, avait anticipé l’argument : « Pour la première et la deuxième balle, peut-être. Mais continuer à tirer sur un homme à terre, ce n’est pas de la légitime défense. » L’avocat général n’a pas cru Samir quand il assurait n’avoir « pas regardé » en tirant, pas plus qu’il ne l’a cru novice dans le maniement des armes. « Vous croyez qu’en agitant un pistolet sans regarder, on touche un individu à quatre reprises ? Ce n’est pas crédible. »
Par Valérie MahautLe 24 janvier 2018 à 22h36
Aucun des deux accusés de la fusillade d’Issy-les-Moulineaux, jugés pour avoir tenté de s’entre-tuer, n’ira en prison. Au terme de trois jours d’ un procès qui n’aura pas apporté toutes les réponses sur l’échange de coups de feu du 3 janvier 2013, devant le restaurant le 1001 pâtes, les jurés ont condamné Halim à cinq ans d’emprisonnement. Sans le contraindre à aller en cellule. Les lourdes séquelles des blessures provoquées par les balles reçues lors de cette fusillade auront vraisemblablement décidé les jurés à ne pas imposer la vie carcérale à cet homme de 33 ans, désormais handicapé à vie
Le deuxième accusé du procès, Samir, lui, est acquitté. C’est pourtant bien lui qui a tiré sur Halim, selon le verdict des jurés. Mais la cour a accepté l’argument de ses avocats, Mes Grégory Bensadoun et Joseph Cohen-Sabban : c’était de la « légitime défense ». Résultat, c’est l’acquittement.
« Il a tiré dans un réflexe, une réaction instinctive »
Dans ses réquisitions, l’avocat général, Dominique Borron, avait anticipé l’argument : « Pour la première et la deuxième balle, peut-être. Mais continuer à tirer sur un homme à terre, ce n’est pas de la légitime défense. » L’avocat général n’a pas cru Samir quand il assurait n’avoir « pas regardé » en tirant, pas plus qu’il ne l’a cru novice dans le maniement des armes. « Vous croyez qu’en agitant un pistolet sans regarder, on touche un individu à quatre reprises ? Ce n’est pas crédible. »
« Il a tiré dans un réflexe, une réaction instinctive », a plaidé Me Bensadoun. Pour Me Cohen-Sabban, la question de savoir si Samir a tiré une deuxième salve de balles sur Halim alors à terre n’a pas lieu d’être : « C’était dans une même une unité de temps ». Et si son client avait voulu tuer Halim, « il l’aurait fait ».
Valérie Mahaut – 24 janvier 2018