Il ne livre toujours pas son secret. Shamran, l’homme de 33 ans mis en examen dans le cadre de l’enquête sur la mort de Sandra, une étudiante de 23 ans habitant Créteil, ne donne toujours aucune explication sur ce qu’il s’est passé précisément le jeudi 9 mai dans le magasin Franprix de Quincy-sous-Sénart (Essonne).
Mercredi, ce Pakistanais en situation irrégulière, à qui il arrivait de travailler dans ce commerce, a été entendu une deuxième fois, en vain, par la juge d’instruction dans le cadre de l’enquête menée par la brigade criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration, suivi de mort commis en bande organisée, recel de cadavre et modification de la scène de crime.
Dans le cadre d’un stage, la jeune femme sans histoire avait fini sa tournée des Franprix dans cette supérette de l’Essonne. C’est là, le jeudi 9 mai vers 12h30, qu’elle aurait croisé Shamran. Que s’est-il passé précisément lors de cette rencontre ? C’est la question qui reste sans réponse. Quatre jours plus tard, le cadavre de Sandra sera retrouvé dans le coffre de sa voiture à Valenton (Val-de-Marne), à 500 m de l’appartement où vivait le principal suspect.
Le suspect aurait parlé d’un accident
Contacté, Grégory Bensadoun, l’avocat de la famille de Sandra, estime « inqualifiable » le silence de Shamran. « Les proches de la victime ont besoin de réponses pour faire leur deuil », souligne-t-il. L’avocat du principal suspect n’a pas souhaité s’exprimer.
Selon nos informations, son client aurait confié à un de ses proches qu’il s’agissait d’un accident. Le rapport d’autopsie pratiqué sur Sandra révèle que la jeune femme est morte d’une asphyxie avec des signes de compression cervicale. En clair, elle a été étranglée. Elle présente également plusieurs lésions traumatiques faciales.
Denis Courtine et Jean-Michel Décugis – 20 juin 2019